Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 14:35

6.gif

005.gif

 

Osons poser les questions pour comprendre

 

Ce sont les questions que beaucoup se posent à voix basse. Osons nous les poser à nous-mêmes.

 

gif_anime_puces_186.gifPourquoi des Africains sont-ils partout dominés (exploités) depuis plus de cinq siècles, et apparaissent -ils comme les éternels déshérités qu'il faut aider, soigner ?

gif_anime_puces_186.gifPourquoi font-ils partie, partout, des plus mal logés, des plus mal nourris, des plus mal soignés, sont-ils  objet de compassion ou de rejet ?

gif_anime_puces_186.gifPourquoi les Africains noirs sont-ils généralement ceux qui ramassent les poubelles des autres ou qui consomment leurs déchets toxiques (matériels ou culturels) ?

gif_anime_puces_186.gifPourquoi la traite des Noirs ?  Et pourquoi à une échelle inégalée dans l'histoire et si longtemps ?


Pourquoi ? Pourquoi ?

 

Une réponse à écarter d'emblée.

Ce n'est ni une question de couleur de peau, ni une question de géographie ou de climat, encore moins une fatalité. En revanche, il existe bien un faisceau de faits fondateurs convergents qui fournissent une partie de la réponse à ces questions fondamentales.


Une réflexion en guise de réponse.

La mer, la montagne, le lointain,  l'aventure et l'exploration gratuites, afin de voir, connaître et comprendre, éventuellement agir, de même que l'aventure intéressée pour découvrir, exploiter et produire, font partie de cette réponse.


La mer est ce premier lieu de l'aventure gratuite ou intéressée ; elle fraie  la route du lointain et fournit les moyens de l'exploration. Plus que les armes, la mer fut et demeure le premier instrument de conquête et de domination des terres comme des hommes. Or, les Africains, dans leur immense majorité craignent la mer, l'ignorent ou n'ont pas perçu sa force de propulsion vers d'autres lieux, d'autres peuples, d'autres cultures, ce qui réduit considérablement leur champ de vision du monde en même temps que leur action sur ce monde. C'est un  réflexe similaire à l'égard des hauteurs, des montagnes en l'occurrence, peuplées d'esprits bienfaisants ou le plus souvent malfaisants, qu'il faut, non pas aller voir ou conquérir, mais dont il faut se protéger.

Les premiers Européens qui débarquèrent de l'océan et  abordèrent les côtes africaines furent considérés comme des  êtres surhumains, des divinités, terrifiant les autochtones par leur simple aspect. En voici quelques exemples :

fleche 026Croyance Lobi (peuple du sud-ouest du Burkina Faso, nord de la Côte d'Ivoire et nord-ouest du Ghana)

Le fleuve important et dangereux qui borde leur pays, les nombreux cours d'eau qui s'y jettent, ont depuis longtemps fait impression sur les indigènes. On attribue aux uns et aux autres des pouvoirs surnaturels avec lesquels il faut compter. D'après la tradition, les tribus actuelles rendaient déjà un culte au fleuve. Elles ont continué à le faire, bien que plusieurs en soient éloignées aujourd'hui. Chaque année, des représentants de celles-ci accomplissent sur les rives de la Volta, les cérémonies nécessaires pour apaiser et propitier  (sic)les eaux. Elles sont peuplées par des êtres surnaturels qui occupent dans le lit des fleuves et des rivières, d'importants villages semblables aux agglomérations terrestres, à cette différence près que les maisons y sont en fer. Les habitants ont la stature et l'aspect des hommes [...] mais ils ont la peau blanche et portent de longs cheveux qui tombent sur leurs épaules [...]

fleche 026Croyance Sénoufo (peuple du nord de la Côte d'Ivoire, aux confins du Mali et du Burkina Faso) :

"Blanc comme les génies de l'eau, l'Européen sort de l'eau, de la lagune", dit le Sénoufo. Ainsi la terreur et la fuite que provoquait longtemps en pays sénoufo l'apparition d'un Blanc, n'était pas réaction de sauvage mais bien croyance religieuse et bonne logique : il ne fallait pas voir les hommes blancs, les génies de l'eau.

(Véronika Gorog-Karady, Noirs et Blancs, leur image dans la littérature africaine) 


Ces croyances sont communes à plusieurs peuples côtiers : la mer est chargée de mystères, ceux qui en sortent sont des génies. Ainsi ni les uns ni les autres n'eurent l'idée ni la curiosité de s'aventurer loin pour tester la réalité de ces génies, percer leur mystère, afin de s'affranchir de cette peur qu'ils engendrent.

Cette crainte de la mer conforta la puissance des Européens qui entraient en contact avec les Africains à partir du 15e siècle.

 

Petit pays par la taille , le Portugal fut, du 15e à la fin du 16e siècle, une puissance maritime,  ce qui lui permit  également d'être  par la colonisation puissance terrestre  en Afrique et ailleurs (l'immense Brésil par exemple !).

Les Pays-Bas, petit Etat cerné par la mer, furent les maîtres du commerce mondial, au 17e siècle, avant le Royaume-Uni qui fut  à son tour, prince des mers au 18e siècle, et maître des terres, en se taillant l'empire colonial le plus vaste du monde...

  Sans la mer, ces Etats n'auraient jamais pu imprimer leur marque au reste du monde. C'est la mer qui permit aux Pays-Bas de tenir tête au grand royaume de Louis XIV, et à l'Espagne de dominer la moitié du continent américain.

L'Afrique subsaharienne ne participa ni à l'aventure de la mer ni à celle du papier  et du livre. Ce double handicap pèse lourd.

 

(La suite prochainement)

1525R-140767

Partager cet article
Repost0
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 15:56

fleurs_023.gifPour une action salutaire


          Tout ce qui peut être entrepris pour la promotion du statut de la femme en Afrique doit être fait  car, aujourd'hui, plus que jamais, l'Afrique a besoin de l'apport des femmes pour son renouveau. Elle a besoin de ce potentiel d'intelligence, de courage, d'intuition que recèlent les femmes. Mais, sur ce continent, sans doute plus qu'ailleurs,  le poids des déterminants socioculturels pèse lourdement sur elles.  L'analphabétisme, l'ignorance et certaines traditions ancestrales en font les victimes désignées pour machisme triomphant.

          Conditionnées et écrasées par des siècles de pesanteurs sociologiques, il n'est pas rare d'en voir parfois défiler aux côtés de ceux qui sont parmi les plus farouches opposants à leur émancipation, à toute réforme visant à leur libération. Tel  au Mali, en 2009, lors du débat sur le nouveau projet  avorté du  Code de la famille , qui visait à améliorer leurs conditions, en brisant quelques chaines rouillées qui maintiennent certaines d'entre elles dans une servitude hors du temps.

         Mais, heureusement, ici et là,  et de plus en plus, les consciences s'éveillent, et  un léger frémissement s'esquisse, porteur d'espoir. Des associations locales ainsi que des initiatives nées ailleurs se rejoignent dans la même volonté de mener une action concrète en vue d'une prise de conscience des droits de la femme africaine, de ses capacités, de sa place et de son rôle dans la société.

         L'association "Femmes en Corps" de Quimperlé (Finistère) est de celles-là. Elle mène depuis plusieurs années au Mali, une action admirable, en s'attaquant à ce fléau multiséculaire dont  une proportion importante de la population féminine en Afrique est victime : l'excision. Pratique rétrograde et inhumaine que rien ne justifie, ni la religion, ni la morale et qui compromet l'équilibre physique et psychique de la femme. Rien, sauf l'obscurantisme nourri de superstitions reposant sur des traditions surannées jamais remises en question.

            A ce titre, pour son combat et son dévouement à cette cause, l'association de Quimperlé mérite encouragements et soutien. Elle en a besoin pour continuer cette oeuvre admirable, d'un profond humanisme. Elle souhaite, à cette fin, pouvoir compter sur les bonnes volontés ici et ailleurs.


gif_anime_puces_251.gif

         Ci-dessous un aperçu de l'association et de son action


Sans titre2 520X1254

Sans-titre7-475X982.jpg

 

Sans-titre3-549X1254.jpg

Sans-titre4-563X1254.jpg

Sans-titre6-558X1254.jpg

Sans-titre5-557X1254.jpg

gif_anime_puces_251.gif  gif_anime_puces_251.gifgif_anime_puces_186.gif

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 13:17

003-CQuelles complicités ?

Kadhafi ? Les Touaregs ? Qui ?

 

Indéniablement, le mouvement salafiste bénéficie de complicités locales qui lui permettent d'étendre son périmètre d'action, du sud-algérien au nord du Burkina Faso. Ces complicités sont multiples et variées. Elles existent dans tous les Etats du Sahel, de l'Algérie à la Mauritanie, du Mali au Niger... Les complices sont arabes, maures, bambaras, songhaï, dioulas, djermas... Aucune ethnie n'a le monopole de cette collaboration.

Les enlèvements d'otages occidentaux se font le plus souvent par l'entremise de ces complices locaux qui sont aussi bien des individus isolés intéressés (dont beaucoup appartiennent aux couches défavorisées) que des groupes de bandits ou de mafieux servant de guide, fournissant des renseignements, parfois prenant des otages qu'il vendent à AQMI.

 

Des Touaregs font-ils partie de ces complices ?

Oui !

Tous les Touaregs sont-ils complices d'AQMI ?

Non !

 

Les contacts entre les djihadistes d'AQMI et les Touaregs se font dans la même zone désertique, autour des rares points d'eau. Des complicités ont ainsi pu naître par besoin ou intérêt de part et d'autre. Mais les premiers côtoiements furent empreints d'une aversion certaine, les Touaregs étant dans leur ensemble hostiles à l'idéologie des salafistes. De violents affrontements opposèrent les deux groupes en 2007, et firent plusieurs victimes dans les rangs d'AQMI. Une coexistence plus ou moins pacifique s'ensuivit, émaillée d'incidents répétés.

 Si des Touaregs sont soupçonnés dans l'enlèvement du Français Pierre Camate ou des sept otages du Niger et si  un seul Touareg malien figure parmi les chefs (émirs) les plus importants d'AQMI (tous Algériens),  il ne faut  aucunenement en conclure que tous les Touaregs sont complices d'AQMI.

D'ailleurs un certain nombre de Touaregs participent à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb, soit dans les rangs de l'armée malienne, soit de leur propre initiative. Parmi les combattants autonomes,  figurent plusieurs anciens rebelles qui entendent donner la chasse à AQMI et aux trafiquants de drogue pour, disent-il "assainir leur région et le pays".

C'est ainsi que le 18 octobre 2010, une douzaine de trafiquants de drogue, en liaison avec AQMI, furent pris pour cible et tués par un groupe de Touaregs, sous les ordres de l'ancien chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga, lequel exprima sa volonté de coopérer avec le gouvernement malien dans le nord du pays.

Selon le quotidien malien Maxi Infos, certains anciens combattants touaregs souhaitent rallier les unités régulières de l'armée malienne et se voir confier la question de la sécurité dans le nord du pays.(Maxi Infos, 20 octobre 2010).

Faut-il également préciser qu'un Touareg est à l'origine de la libération de trois otages sur les sept enlevés à Arlit au Niger ? C'est en effet "en partie [grâce] à la médiation discrète du Touareg malien Iyad Ag Ghali, que la Française du groupe, le Togolais et le Malgache furent libérés en février 2011".Le même avait également joué un rôle important dans la libération de Pierre Camate ainsi que de deux touristes autrichiens en 2008.

 

Et Kadhafi ?

 

Entre le chef libien et AQMI, les ennemis de nos amis sont bien nos ennemis. Kadhafi n'est pas l'ami des salafistes mais bien des Touaregs qu'il a soutenus dans leur rébellion contre l'Etat malien, avant de devenir pour eux  un protecteur et, pour le gouvernement malien un médiateur et un réconciliateur.

Il a contribué à l'insertion de rebelles touaregs dans la société malienne (à vrai dire insertion déjà commencée dès l'indépendance du pays par la scolarisation et la tentative de sédentarisation, mais de façon insuffisante ; le point faible de cette initiative ayant toujours été le peu de volonté manifestée pour le développement des régions du Sahel, délaissées et parent pauvre dans différents plans de développement, d'où les rébellions successives des Touaregs depuis 1963.)

Kadhafi, par son action de médiation, a contribué à combler en partie ce vide. A ce titre, il a fourni à ce jour, 40 millions de dollars à l'Etat malien, pour l'insertion des ex-rebelles de Kidal et 10 millions pour ceux de Tombouctou, selon l'hebdomadaire Jeune Afrique.

Si Kadhafi a soutenu les Touaregs, on ne peut en aucune manière le compter parmi les complices d'AQMI.

Les complices d'AQMI sont mus, soit par l'idéologie partagée, soit par l'appât du gain soit tout simplement par la pauvreté et la misère qui obscurcissent parfois la raison.


057-C


Partager cet article
Repost0
10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 08:35

004-CLa question sécuritaire. Que faire ? Faut-il être pessimiste ou optimiste ?


Deux visions contrastées du phénomène AQMI.


Si on considère l'attitude des gouvernants des pays concernés (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso), un constat s'impose : le déficit de coopération et d'action, voire de volonté,  ne permet pas d'envisager, à court terme, l'aboutissement de la lutte engagée contre AQMI ; même si les derniers actes perpétrés par ce mouvement - l'enlèvement des sept salariés d'AREVA et SATOM, à Arlit au Niger, le 16 septembre 2010, l'assassinat de l'humanitaire français, Germineau ainsi que la mort des deux jeunes Français enlevés à Niamey (Niger) le 7 janvier 2011 - ont constitué un électrochoc, entraînant une prise de conscience de la nécessité d'une action coordonnée et déterminée dans la lutte.

Quelques propos de responsables de haut niveau tendraient à confirmer cette impression d'hésitation de départ dans le combat à mener.

Ainsi ces propos nuancés du président mauritanien contrastant par ailleurs avec son action qui le met en première ligne dans l'engagement contre AQMI : "notre pays n'est pas en guerre ouverte contre Al-Qaïda, ni avec personne d'autre, il s'agit plutôt d'une guerre contre des bandes criminelles armées, se livrant au trafic de drogue et à des activités subversives." (Jeune Afrique, 17-28 octobre 2010).

Le président du Mali, Amadou Toumani Touré affirme, quant à lui, "cette guerre n'est pas la nôtre, c'est la guerre de l'Occident". Le Mali plaide par ailleurs pour la constitution d'une alliance effective et une coordination dans l'action. Mais la faille la plus immédiatement perceptible, c'est bien l'insuffisance de la coopération requise, l'absence de front uni et déterminé pour faire face au danger.

Un haut fonctionnaire du ministère de la sécurité burkinabè se désole : "en dépit des déclarations officielles, il n'y a pas de politique sous-régionale. C'est triste à dire, mais aujourd'hui, ce sont les Etats-Unis qui jouent le rôle de transition entre nous !"

Le président malien confirme : "si AQMI est dans le Sahel,  c'est parce que nous n'y sommes pas."

Cependant, le 26 septembre 2010, soit dix jours après l'enlèvement des sept expatriés à Arlit, l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger décidèrent la mise en place d'un Comité d'Etat-major opérationnel conjoint contre le terrorisme, basé à Tamanrasset dans le Sud algérien. Il serait à souhaiter que cet organisme de coopération puisse fonctionner en surmontant les querelles de leadership et les suspicions réciproques qui sont de nature à contrecarrer toute action concertée efficace.


Faut-il être pessimiste ou optimiste ?


Ce qui précède n'incite pas à un optimisme forcené, du moins dans un très proche avenir. Pour autant, lorsqu'on dissèque avec minutie AQMI et ses objectifs proclamés, il n'y a pas lieu d'être pessimiste pour le long terme.  En effet, et cela pour un certain nombre de raisons objectives,  il est difficile d'affirmer que les exigences de ce mouvement  seront satisfaites un jour :

- contraindre les Occidentaux, principalement la France, à se retirer d'Afghanistan
- forcer la France à abroger la loi sur le port du voile et la burqa dans les lieux publics....

AQMI peut-il légitimement espérer obtenir satisfaction en ces domaines ?

S'agissant de la guerre en Afghanistan, celle-ci prendra fin, selon toute vraisemblance dans un avenir plus ou moins proche. Ce retrait est déjà annoncé par les Etats engagés dans ce pays, les Etats-Unis en tête.

Quant à l'abrogation de la loi sur le voile, en France, il est difficile d'imaginer qu'elle puisse se réaliser sous la pression des djihadistes du désert.

Enfin, si AQMI est effectivement le bras armé de Ben Laden, les observateurs autorisés estiment que ce dernier et Al-Qaïda sont en perte de vitesse, voire en déclin et qu'ils n'ont plus la capacité d'action et le pouvoir d'attraction qu'ils avaient il y a une dizaine d'années. Cette source finira donc par se tarir dans un avenir plus ou moins proche, également.

Par ailleurs, quel est l'objectif principal avoué de Ben Laden ? Convertir l'Occident et le monde entier à l'islamisme radical ? Utopie !

Qu'en sera-t-il alors d'Al-Qaïda au Maghreb islamique ?

Sans doute a-t-il pour un temps encore, la capacité de perpétrer quelques mauvaises actions ici ou là. Mais, aucun mouvement fondé sur de telles bases ne peut perdurer. En conséquence AQMI ne peut être considéré comme un phénomène majeur du siècle. Il est appelé à s'essouffler, puis à disparaître. A moins qu'il ne soit l'arbe qui cache la forêt, répondant ainsi au constat de l'ancien directeur de la DGSE, Alain Chouet : "Tout contestataire violent dans le monde musulman, qu'il soit politique ou de droit commun, quelles que soient ses motivations, a vite compris qu'il devait se réclamer d'Al-Qaïda s'il voulait être pris au sérieux, s'il voulait entourer son action d'une légitimité reconnue par les autres, et s'il voulait donner à son action un retentissement international."

(A suire)gif anime puces 291gif anime puces 291

gif anime puces 291gif anime puces 291


Partager cet article
Repost0
6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 15:55

chat_012.gif

Réalité vivante

 

De la vanité de la colère

 

 

POURQUOI te fâcher contre ton esclave ou contre ton maître?... Patiente un peu : voici venir la mort qui vous rendra égaux...

 

UNE MÊME FIN, ET MÊME UNE FIN PROCHAINE, menace le vainqueur et le vaincu. Passons plutôt dans le calme et la paix le peu que nous avons à vivre. Que personne ne jette un regard de haine sur notre cadavre...

 

QUE PEUX-TU SOUHAITER à celui qui te contrarie de plus que la mort ? Tu n'as même pas un geste à faire : il mourra. Tu te fatigues inutilement à vouloir provoquer ce qui arrivera de toute façon...

 

VOICI QUE DÉJÀ NOUS EXHALONS NOTRE SOUFFLE. Tant que nous le conservons, que nous sommes parmi les hommes, pratiquons l'humanité; ne soyons un objet de crainte pour personne, ni un danger; méprisons les torts, les offenses, les insultes, les taquineries et supportons dignement des ennuis passagers ; le temps que nous regardions en arrière, comme on dit, et que nous nous retournions, la mort est là.

Sénèque, De la colère

araignee 021araignee 021araignee 021

Partager cet article
Repost0
3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 12:26

001-CAvocats de Kadhafi, et ses victimes ?

 

Deux voix fortes et respectables se sont élevées pour condamner l'intervention des Occidentaux en Libye en faveur de ceux que les medias ont coutume d'appeler les "rebelles" ou les "insurgés", en réalité les combattants de la liberté.

La première voix est celle de l'historienne malienne, Adame Ba Konaré. Suit un extrait de sa réaction :

« (...) L'Afrique est exclue d'un débat qui aurait dû être prioritairement le sien et c'est un pays arabe qu'on livre aux Occidentaux, en utilisant d'autres pays arabes.

« (...) La Libye est sous les feux de forces étrangères en quête de gloriole personnelle et de défense de leurs propres intérêts. De quelle légitimité politique, de quelle crédibilité morale, ces puissances qui ne tiennent pas leurs engagements, qui affament les peuples, pillent les ressources des pays, peuvent-elles se prévaloir?

Le pétrole et le gaz libyens sont-ils absents de leurs motivations?

Ne veut-on pas régler aussi son compte à Kaddafi pour des marchés non tenus, et pour avoir exigé un dédommagement au titre de la colonisation à l'Italie, l'ancienne puissance coloniale?

« Qui ne se souvient de leurs embrassades avec ceux qui sont tombés, Ben Ali et Moubarak? Qui a déroulé le tapis rouge à Kaddafi dans sa capitale? Qui lui a proposé des armes sophistiquées ? Dans quelles banques sont déposés ses fonds?

«Africains, la partition de la Libye est en marche. À qui le tour demain?

« Malgré ses méthodes souvent étranges, le caractère contestable de ses théories, Kaddafi n'aura-t-il pas été l'un des chantres de l'unité africaine? »

[Source : Jeune Afrique, 27 mars-2 avril 2011]

 Je comprends les arguments développés. Pour autant, fallait-il laisser massacrer une fraction importante de la popultation libyenne par Kadhafi, sans réagir, et faillir ainsi à l'élémentaire devoir d'assistance à peuple en danger ? Parce que Kadhafi fut un chantre de l'unité africaine, il doit indéfiniment bénéficier du privilège de faire couler le sang de son peuple ?

Parce qu'il s'agit d'un Etat africain, la communauté internationale serait interdite d'action visant à arrêter le bras qui tue, en aidant ceux qui, impuissants, sont en danger de mort ?

Parce que ce sont des Occidentaux qui agissent en venant en aide aux plus faibles, exposés sans défense au glaive exterminateur, il faut qu'ils soient systématiquement suspectés d'agir par intérêt, pour le pétrole ?

Quand bien même ils seraient intervenus en Libye pour le pétrole ou le gaz, si leur intervention pouvait sauver une seule vie humaine, elle aurait sa raison d'être.

 

 La deuxième voix est celle de l'ancien président de Médecins sans Frontières, Rony Brauman, qui juge et argumente comme suit :

 

« (..) Je ne crois pas aux vertus de bombardements aériens pour installer la démocratie ou "pacifier" un pays.

« (...) "Protéger les populations" signifie, en pratique, chasser Kaddafi et le remplacer par un Karzaï local si l'on va au bout de la logique.

« (...) Une opération aérienne n'a jamais permis de remporter une guerre.

« (...) Ce qui me gêne dans cette opération, c'est qu'on prétend installer la démocratie et un État de droit avec des bombardiers (...) ; à chaque fois qu'on a essayé de le faire, non seulement on a échoué, mais le remède qu'on prétendait apporter était pire que le mal.

« (...) A quel moment on va pouvoir dire "mission accomplie"?

« (...) On ne va pas faire la révolution à la place des Libyens. »

  [Source : idem]

Une fois de plus, les arguments développés sont respectables. Cependant, ils demanderaient à s'élever au-delà des généralités pour pénétrer dans les réalités du cas libyen.

"Il n'y a pas de paix armée. Les peuples n'aiment pas les missionnaires armés", avait déjà dit Robespierre. Cela reste vrai au 18e comme au 21e siècle.

"On ne va pas faire la révolution à la place des Libyens" dit R. Brauman. Non ! Pas plus que les bombardements aériens ne sauraient en aucune manière imposer la démocratie. Mais   cette révolution  est libyenne . Comme en Tunisie ou en Egypte, elle sort du plus profond du peuple et s'exprime par les mots de "liberté" et "démocratie".

La soif de dignité et la fierté de ces peuples ne peuvent souffrir que l'étranger, quel qu'il soit, occidental ou oriental, vienne leur "donner" ou leur "dicter", voire leur "imposer" la démocratie.

Simplement, les Libyens, mus par la soif de  liberté et par la volonté de la conquérir, face à une force brutale et aveugle, dans un état de détresse ultime, appellent à l'aide, d'où qu'elle vienne.

Qui d'autre que les Occidentaux ont souhaité répondre à cet appel ?

L'Union africaine masque son inefficacité sous le manteau de pseudo "missions de conciliation" et autres "panels de chefs d'Etat". Combien de missions de cette nature ont été dépêchées auprès de Laurent Gbagbo, avec le succès que l'on sait ! Combien de vies humaines ivoiriennes auraient été épargnées si l'Union africaine avait été à la hauteur de ses responsabilités ?

Que l'on soit pro- ou antiarabe, pro- ou antioccidental, souhaitons que le "printemps arabe" éclose de la liberté,  de la démocratie et de la dignité retrouvée.

Sortons enfin du carcan du passé, rompons la carapace de nos complexes de colonisés  et de colonisateurs pour nous élever au degré de l'universelle condition humaine, pour défendre partout, dans tout pays, au bénéfice de tout peuple, la liberté et la dignité de tout individu, en nous amarrant au destin du monde.

canstock1134289

Partager cet article
Repost0
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 08:34

bande 001

L'Ecole de l'Universel

 

De Montesquieu, le philosophe des Lumières

 

Si je savais...

 

       Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit.

       Si je savais quelque chose d'utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier.

      Si je savais quelque chose d'utile à ma patrie et qui fût préjudicialbe à l'Europe, ou utile à l'Europe et préjudicialbe au genre humain, je la regarderais comme un crime.

                           AMOPA, janvier-février-mars 2001

                           link : http.//www.amopa.asso.fr 

bande 001

                          

 

Tn 000398Ce texte, écrit au 18e siècle, en France, et pour le monde, n'est-il pas aussi écrit pour nous, au 21e siècle, indépendamment de nos origines, de nos croyances et de nos conditions, avec l'Humain pour horizon ?

C'est de la  pédagogie de l'Homme dont il s'agit, c'est-à-dire la pédagogie de l'Autre.

Il faut inventer cette Nouvelle Ecole, l'Ecole de l'Universel. Sa finalité première sera de réconcilier l'homme avec lui-même. Tous les objectifs, toute la méthodologie doivent concourir à faire que tous les chemins mènent à l'homme. La Nouvelle Pédagogie devra conférer à l'individu "l'épaisseur de vie" ou la "densité humaine", qui serait comme un mur secrété par notre âme, plus dur que le béton , plus résistant que toute structure métallique, pour armer le mental. Cette école de la solidarité et de la paix universelle, débarrassée de toute vision mercantiliste du monde, devra poser à nouveau la question du bonheur de l'homme avec ce postulat de base qu'on ne peut être heureux tout seul, qu'il n'y a de bonheur que collectif, mais sans esclavage du "moi" par rapport au "nous" et du "nous" par rapport au "moi".Tn 000398

                          

Partager cet article
Repost0
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 09:09

014-C

A quand le Sud ?

 

La question est à l'ordre du jour : quand l'Afrique subsaharienne s'embrasera-t-elle pour la liberté à l'instar de l'Afrique du Nord et d'une grande partie du monde arabe ?

La théorie des dominos fera-t-elle souffler le vent de la révolte  de la liberté du Nord au Sud ? Cette dernière région d'Afrique ne manque pas non plus de raisons légitimes de souhaiter l'avénement d'une ère nouvelle de bonne gouvernance, de respect du peuple et d'exemplarité des gouvernants.

C'est au nom de la liberté, la justice et la démocratie que les élites africaines des années 1940 et 1950, par la véhémence de leurs propos et leur détermination, ébranlèrent les fondements du système colonial. L'histoire a enregistré quelques temps forts de cette ébullition intellectuelle prélude à l'émancipation politique.

C’est pour affirmer ce besoin de démocratie et au nom du droit à la liberté, que les élites des colonies d’Afrique se rassemblèrent à Bamako (alors chef-lieu de la colonie française du Soudan et capitale du Mali actuel) pour fonder, au cours d’un congrès historique en octobre 1945, le « Rassemblement démocratique africain » (RDA).  Le « Manifeste » fondant cette Fédération de partis politiques appelait solennellement un grand Rassemblement de toutes les organisations dont le développement rapide est le signe certain qu’elles poursuivent la réalisation de la démocratie politique et sociale en Afrique noire.

Si le Congrès de Bamako rassemblait surtout l’Afrique francophone, celui de Manchester durant le même mois d’octobre 1945 regroupait les élites de l’Afrique anglophone. Ses objectifs et ses conclusions sont identiques à ceux exprimés à Bamako : la liberté et la démocratie en Afrique. Ainsi, le Congrès observait-il dans ses conclusions : que depuis l’arrivée des Anglais, Français, Belges et autres Européens en Afrique de l’Ouest, il y a eu déclin et non progrès, suite à l’exploitation systématique  par ces puissances impérialistes étrangères.

Que la nature démocratique des institutions indigènes des nations d’Afrique de l’Ouest a été détruite par des lois et règlements odieux et oppresseurs, et remplacée par des systèmes de gouvernement autocratiques, contraires aux vœux des peuples d’Afrique de l’Ouest.[1]

Depuis les années 1940 jusqu’à 1960, date de l’indépendance de la plupart des colonies d’Afrique, jamais concept n’aura soulevé autant d’espoir, inspiré autant de discours, justifié autant de réclamations que celui de démocratie.

C’est dans cet élan démocratique et la volonté proclamée de vivre sous le régime de la liberté et de la démocratie que dès l’indépendance acquise furent élaborées les premières Constitutions et institutions politiques des nouveaux États. De fait, elles furent quasi intégralement calquées sur celles des anciennes puissances coloniales européennes.

Pour les nouveaux Etats francophones, le soin apporté à calquer les institutions françaises est édifiant, y compris les symboles : drapeau national aux trois couleurs, devise en trilogie sont de rigueur ( pour la France bleu-blanc-rouge et Liberté-Egalité-Fraternité). Quelques exemples :

Drapeau :

Bénin : vert-jaune-rouge.

Guinée : rouge-vert-jaune.

Sénégal : vert-jaunet-rouge.

Gabon : vert-jaune-bleu.

Devise :

Mali : Un peuple-Un but- Une foi.

Congo : Unité-Travail-Progrès.

Cameroun : Paix-Travail-Patrie.

Côte d'Ivoire : Union-Discipline-Travail.

 

 

Cette culture de la trilogie est particulièrement caractéristique des républiques francophones d’Afrique. L’exemple suivant, celui du Tchad vaut pour tous les Etats francophones d’Afrique sans exception :

La Constitution stipule : le Tchad est une République souveraine, laïque, sociale, une et indivisible, fondée sur le principe de la démocratie, le règne de la loi et de la justice. Elle affirme la séparation des religions et de l’État ainsi que des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

La Constitution reconnaît les libertés et droits fondamentaux des citoyens et leur en garantit l’exercice. Les Tchadiens des deux sexes ont les mêmes droits et devoirs et sont égaux devant la loi … Elle garantit également la liberté syndicale et l’exercice du droit de grève, la liberté d’entreprise, les libertés d’opinion et d’expression, de communication, de réunion, de circulation, de manifestations et de cortèges… Le chef de l’État est élu pour un mandat de cinq ans et peut être réélu. [1]

Les autres pouvoirs définis dans la Constitution :

-   Assemblée nationale.

- Pouvoir judiciaire : Cour suprême, Conseil constitutionnel, Haute Cour de justice.

-  Conseil économique, social et culturel.

-  Haut Conseil de la Communication…

À l’instar du Tchad, toutes les Constitutions de tous les États africains sont fondées sur la démocratie et la liberté des citoyens sans réserve. En Guinée, la Constitution en vigueur stipule : la démocratie est le régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté par l’intermédiaire des représentants qu’il s’est choisis librement par la voie d’élections libres, justes et transparentes.

Il existe de même, dans tous les Etats africains, une véritable inflation du mot « démocratie » et de partis dits démocratiques. Combien de partis « démocratiques » au gouvernement et dans l’opposition ? Au Tchad[2] depuis l’instauration du multipartisme en 1990, a fleuri une véritable pléthore de partis démocratiques. Parmi les principaux :

- Le Rassemblement pour le progrès et la démocratie.

-  L’Union démocratique tchadienne.

-  L’Union pour la République et la démocratie.

-  L’Union pour la démocratie et la République.

-  Rassemblement démocratique pour la paix et la liberté.

- Mouvement pour la démocratie et le développement …

Au Gabon (1,4 million d’habitants) les partis à « démocratie » ne manquent pas non plus. A commencer par le premier d’entre eux, le Parti démocratique gabonais, qui est au pouvoir sans discontinuer et règne sans partage depuis 1960. D’autres noms parmi les plus cités :

- L’Union gabonaise pour la démocratie et le développement.

-  L’Alliance démocratique pour le peuple gabonais.

-  Le Rassemblement des démocrates.

La capitale de ce pays abrite également une « Maison de la démocratie » où siège le Conseil constitutionnel.

Au Congo, sur les cinq principaux partis du pays, quatre portent l’étiquette démocratie.

-  Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral.

-  L’Union panafricaine pour la démocratie sociale.

-  Le Rassemblement pour la démocratie et le développement.

-  Le Parti social démocrate.

C’est partout en Afrique, la même tonalité et le même affichage démocratique. La direction de la junte au pouvoir en Guinée, qui a perpétré l’effroyable tuerie du 28 septembre 2009 à Conakry[3] contre des civils opposés à l’autocratie, ne s’intitule-t-elle pas « Conseil national pour la démocratie et le développement » ?

L’association incongrue des termes démocratie et coup d’État militaire apparaît ainsi comme une des spécificités de la culture politique africaine. Le coup d’État militaire perpétré le 18 février 2010 au Niger, pays dont le bilan politique depuis 1960 se résume à cinq coups d’État, en est une illustration. Dès le coup de force réussi, des militaires réunis au sein du « Conseil suprême » pour la restauration de la démocratie (CSRD), (quel joli nom pour une junte militaire !) ont décidé la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions du pays. Étrange conception de la démocratie !

Si la réalité démocratique se mesurait au nombre de partis politiques arborant l’étiquette démocratique, l’Afrique serait aujourd’hui, la région du monde la plus démocratique. Aucun pays d’Europe ne compte autant de « partis démocratiques » que le plus petit des États africains.

La démocratie, c’est donner le choix d’avoir le choix. Ce privilège fut accordé à peu de « citoyens » africains en 50 années d’indépendance, même si beaucoup y aspirent. En effet, l’aspiration des peuples africains à la démocratie semble rejoindre l’inflation de partis dénommés démocratiques.

Certes, les chemins de la révolution sont escarpés et l'histoire n'est pas toujours linéaire ; des régressions sont possibles, mais l'exemple de ces révoltes dans le monde arabe suscite admiration et espérance.

Si ce vent de la révolte pour le changement, la liberté et la justice tardait à atteindre le Sud, cela comporterait le risque d'une fracture importante entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne.



[1] Avant la révision de la Constitution en 2005, le nombre de mandats était limité à deux.

[2] Pays de 10,8 millions d’habitants.

[3] Le 28 septembre 2009, des civils, à l’appel des partis de l’opposition, manifestaient pacifiquement en demandant au chef de la junte de céder le pouvoir aux civils et de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de janvier 2010. Des militaires ont fait irruption dans le stade où avait lieu le rassemblement, ouvert le feu, tuant 157 personnes et blessant plusieurs centaines.


[1] Le mouvement panafricaniste au XXe siècle. Recueil de textes. Organisation Internationale de la Francophonie, 2004, p.203.

 

weav02.gif

Voir Tidiane Diakite, "50 ans après, l'Afrique", Arléa.

weav02

Partager cet article
Repost0
25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 09:31

 

etoile_120.gif      etoile_120.gif    

          Dans le cadre de ses causeries thématiques, la ville du Kremlin-Bicêtre (94270) organise une conférence-débat sur le thème : "Le monde arabe face au « droit » d’ingérence" le lundi 4 avril à partir de 20h, en salle du conseil municipal, Mairie du Kremlin-Bicêtre, 1, Place Jean Jaurès - 94270, Le Kremlin-Bicêtre.

          A cette occasion, M.  Rony BRAUMAN, ancien président de Médecins sans Frontières, animera cette conférence puis débattra avec la salle. Pour plus d’informations : http://www.ville-kremlin-bicetre.fr/futursite//joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=735&Itemid=295

etoile_120.gif 

 

Partager cet article
Repost0
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 09:38

En librairie le 24 mars 2011 

livre arléa

4e de couverture

Cinquante ans après la décolonisation, où en est l'Afrique? Comment se fait-il que sur les ressources naturelles les plus fabuleuses du monde vivent les femmes et les hommes les plus pauvres de la planète ? Y aurait-il une fatalité africaine ? Tidiane Diakité, malien d'origine, professeur agrégé d'histoire ayant une longue expérience de l'enseignement en Afrique et en France, tente de répondre à ces questions en restant le plus objectif possible. Le tableau qu'il brosse est sombre. Partout, ou presque, les voyants sont au rouge : développement en panne, situations politiques plus qu'instables, guerres, sida, famines. Sans parler de la corruption érigée en principe de gouvernance. Mais au-delà d'un constat alarmiste, c'est surtout la place de l'homme africain et son attitude au sein de la mondialisation qui sont en jeu. Il incombe à l'Afrique de porter son destin. Pour ce faire, elle a besoin de nouvelles mentalités, d'une nouvelle culture politique, incarnée dans une nouvelle génération de dirigeants. Selon Tidiane Diakité, les maux qui pèsent sur l'avenir du continent sont connus, les remèdes également. Il importe aux Africains d'appliquer la bonne thérapie.

Editions Arléa :link : http://arlea.fr

Partager cet article
Repost0