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14 mai 2006 7 14 /05 /mai /2006 10:30

 

Le Professeur est mort, vive le prof   

 

L'Education nationale, c'est près du quart du budget de la nation, soit 1700 euros par an et par habitant.

Pour quel résultat ?

Une école de moins en moins égalitaire, menacée de ghettoïsation accélérée que désertent de plus en plus les valeurs fondatrices de la République.

Un élève sur sept entrant en 6e ne sait pas lire et gravira les échelons de la 6e à la 3e sans savoir lire correctement.

La mutation profonde qui caractérise l'école en France depuis 30 ans s'accompagne aussi de celle de l'enseignant. Insensiblement, le professeur cède le pas au «prof», démuni, dégradé, aux repères brouillés dans une société qui l'observe et le juge.

Qui est responsable de l'échec scolaire ? Les profs, les chefs d'établissement, les inspecteurs ou les parents d'élèves ?

Les non-dits de l'échec scolaire constituent autant de blocages vecteurs de crises et d'échec.

L'école a plus que jamais besoin d'une action forte, lucide et courageuse.


                       
                   

     http://www.editions-harmattan.fr





 

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12 mai 2006 5 12 /05 /mai /2006 20:52
 
Le mal, pour les pays d'Afrique, c'est la flatterie de la part de pays plus avancés qui ignorent ou feignent d'ignorer certaines réalités. La France, en particulier, à qui un si long commerce de l'Afrique noire aurait dû permettre d'être au fait de certaines réalités intimes du continent, se complaît - soit par souci de ménager son image auprès des Africains, soit par ignorance coupable - dans une attitude qu'on ne peut guère qualifier d'attitude de vérité à l'égard de l'Afrique. Cette attitude se résume par des flatteries continuelles ; on parle alors de sérieux dans des pays où il existe tout sauf le sérieux ; on qualifie de courageux un peuple qui consacre le plus clair de son temps à danser, à boire et à mendier.

"Dans tous les pays d'Afrique où j'ai servi, j'ai écrit soit au ministre de la Fonction publique, soit au ministre de l'Education nationale, le plus souvent aux deux à la fois, pour leur demander de me recevoir afin que leur parle leur parle de mon expérience, en leur dressant un tableau des revers que j'ai pu constater dans les services administratifs ainsi que dans les écoles. Si une seule de ces "personnalités" avait daigné me recevoir (ou seulement me répondre) me donnant ainsi l'occasion de m'exprimer, l'idée d'écrire ces lignes ne me serait certainement pas venue.
"Le dialogue démocratique, libre et confiant est difficile, voire impossible en Afrique noire. A défaut d'un tel dialogue, il ne reste plus qu'à déballer le linge sale sur la place publique. Susciter la réflexion et favoriser ainsi l'introspection constructive sont les buts assignés à ces propos, car, pour le présent et pour l'avenir de l'Afrique, j'estime que toutes les vérités sont urgentes à dire."


Tidiane DIAKITE est originaire du Mali. Titulaire d'un doctorat d'histoire, il a enseigné plusieurs années en Afrique.
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